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Continence et TSA : Mission possible !

Continence et TSA : Mission possible ! 1

Les TSA ou troubles du spectre autistiques caractérisent ce qu’on appelait autrefois l’autisme.  Ce “trouble” (les recherches semblent indiquer que les TSA seuls tiennent plus de la différence de fonctionnement, que du trouble) se caractérise par des conduites répétitives, des difficultés de socialisation, une hypersensibilité sensorielle et une grande anxiété face au changement. Évidemment, il ne s’agit que d’un résumé bien trop succin. Toutes les familles qui connaissent les TSA vous le diront : il existe autant d’autismes que d’individus.

La Boîte de Propreté s’adapte à toutes les familles, son programme illustré et son cadre rassurant convient particulièrement bien aux enfants atteints de TSA.

Continence et TSA : Mission possible ! 2

Quels sont les défis continence spécifiques à l’autisme ?

Les TSA n’entraînent aucun désordre physique direct et un enfant autiste peut parfaitement acquérir la continence. On remarque pourtant que les petits enfants atteints de TSA seront continents en moyenne un an après les enfants neurotypiques. Cela ne veut en vérité pas dire grand-chose : L’important, c’est de comprendre les impacts de l’autisme sur l’acquisition de la continence.

Les enfants TSA ont souvent des difficultés avec le changement, or, l’apprentissage continence, c’est à la fois un changement concret dans la routine du quotidien, mais c’est aussi annonciateur d’une nouvelle phase de vie. L’enjeu peut donc devenir particulièrement difficile à gérer pour ces enfants.

Par ailleurs, ces petits sont sujets à l’hypersensibilité sensorielle : c’est-à-dire que les sensations peuvent provoquer chez eux des réactions de stress, ou de bien-être intense. Chaque enfant est différent et certains ne vont pas supporter le contact du pot ou de l’air froid sur leurs fesses, à moins que le bruit du pipi qui coule ne “leur fasse mal aux oreilles”. Il ne s’agit jamais de caprice, ni d’exagération.

Pour une personne autiste, ces petites stimulations du quotidien sont si désagréables qu’elles en deviennent douloureuses, voire insupportables.

Qu’un bambin ne parle pas du tout, peu, ou au contraire beaucoup, les défis sociaux rencontrés par les petits autistes peuvent interférer avec le processus : Comment exprimer son besoin, surtout en présence de personnes « peu familières » ou avec du monde autour de soi ? Comment signaler correctement ? Et comment reconnaître les signes ?

Comment apprendre la continence à un enfant autiste ?

La Boîte de propreté s’adapte à tous les enfants atteints de troubles du spectre autistique, ainsi qu’à beaucoup d’enfants porteurs de handicaps. Son cadre est rassurant et le système de stickers permet de visualiser chaque étape et leur avancement.

Si nous vous conseillons toujours d’adapter le programme aux spécificités de votre enfant, nous avons demandé à des parents concernés et des pros de nous livrer des conseils sur-mesure pour votre famille et votre enfant.

La phase d’observation et de préparation

Avant de commencer le programme de la Boîte de Propreté, prévoyez quelques jours pour suivre la routine « toilette » de votre enfant : À quels moments fait-il pipi et caca ? Au réveil ? Après le déjeuner ? Après le bain ? Observez son rythme et notez vos constatations. Beaucoup de petits enfants TSA ont des difficultés à interpréter les signaux de leur corps. Ces notes vous permettront de l’envoyer aux toilettes quand il est le plus susceptible d’en avoir besoin.

En parallèle, c’est le moment d’adopter un vocabulaire spécial toilette que vous réutiliserez à chaque fois que vous abordez le sujet avant, pendant et après le programme. Toujours en phase préparatoire, introduisez des habits simples à enfiler et à retirer pour que votre enfant s’habitue. Changez-le dès qu’il a fait dans sa couche ou se salit, même s’il ne demande pas. Il doit comprendre que désormais, il ne gardera plus ses couches ni ses vêtements sales. Si c’est possible et qu’il est partant, faites lui jeter le contenu de sa couche aux toilettes.

#Toilettes ou pot ?

On conseille aux parents d’enfants atteints de TSA de commencer directement aux toilettes avec réducteur pour éviter un changement supplémentaire en cours de route. Si vous sentez que votre enfant n’est pas encore réceptif aux toilettes, vous pouvez bien entendu toujours opter pour un pot. À condition de respecter quelques règles (qui valent aussi pour le réducteur) :

Toujours en amont, installez le pot à sa nouvelle place pour que l’enfant s’habitue à sa présence. Idéalement, laissez votre enfant choisir son emplacement, même s’il vous semble « étrange ». Un environnement confortable pour vous ne l’est pas forcément pour votre enfant : trop lumineux ou pas suffisamment, trop loin de vous ou pas assez, pensez-y avant de décider.

Nous verrons dans un témoignage que nous publierons prochainement, qu’un pot qui nous parait adapté, ne l’est pas toujours non plus pour un enfant autiste. S’il est sensible aux bruits, évitez les fausses chasses d’eau, la musique et les bravos enregistrés. Choisissez-le sobre et d’une couleur qui apaise votre bambin. Certains préfèreront le choisir eux-mêmes et dans ce cas-là n’hésitez pas. Si vous sentez que le sujet l’angoisse, prenez les choses en main dans le respect de ses besoins et de ses peurs.

La charte illustrée

Souvent conseillé par les professionnels, la charte illustre toutes les étapes de la routine toilettes pour que l’enfant les intègres plus simplement. Cette charte sert de feuille de route et se consulte sans modération avant, pendant et après. De votre côté, préparez le planning en avance. Il faudra privilégier les heures fixes !

Il existe des chartes toutes faites sur internet, sur les sites spécialisés : imprimez et plastifiez celle qui vous convient pour que votre enfant puisse la consulter et la manipuler s’il le souhaite. Le système de stickers et de carte proposé par la Boîte de propreté s’adapte parfaitement à ces enfants puisqu’il permet de suivre concrètement les avancées et de bien visualiser l’objectif à atteindre.

Tout est prêt ? Vous pouvez y aller !

Pendant le programme : on mise sur la routine !

D’habitude, le programme conseille de rapidement arrêter de proposer les toilettes et de laisser l’enfant faire. Dans votre cas, vous serez autorisés à déroger à cette règle si nécessaire. Ne comptez pas (encore) sur votre enfant pour savoir quand il a besoin et dirigez-le avec bienveillance en l’avertissant quand c’est le moment. Grâce à vos observations plus haut, vous connaîtrez son rythme et proposerez des moments où, effectivement, c’est le bon moment. Respectez le planning décidé en amont, ou celui qui convient à votre enfant : il faut que ces moments s’intègrent automatiquement à une organisation quotidienne pérenne. Le changement est le pire ennemi d’un petit autiste.

Fixez-vous comme objectif d’asseoir votre enfant sur les toilettes six fois par jour. Au début, il restera quelques secondes, augmentez le temps progressivement, mais laissez-le se lever dès qu’il fait. S’il panique ou exprime son inconfort, ne le forcez pas et entraînez-le à s’asseoir, en couche, pour l’habituer. Comme toujours, ne sous-estimez pas les impacts des stimulations sensorielles et rectifiez-le tir quand c’est nécessaire.

Le système de récompense

Un enfant atteint de TSA reste un enfant comme les autres et les préceptes de la Boîte de Propreté s’appliquent aussi pour eux. Le système de récompense est particulièrement adapté puisqu’il permet à la fois de se rendre compte de ses résultats et de prendre confiance en soi. Les petits autistes ont souvent conscience d’être différents, ce qui peut entraîner des complexes et une mauvaise estime de soi. La récompense et la valorisation sont particulièrement positives pour eux.

Pour recevoir plus de conseils sur l’apprentissage de la continence, rendez-vous sur notre page Instagram et Facebook. Nous répondons également à vos questions via message privé et e-mail.


											

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