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Continence et TSA – La success story de Mellanie

Continence et TSA – La success story de Mellanie 1

Samantha, Dennis et leur petite fille, Mellanie, vivent en Belgique. Samantha est autiste et, avec son mari, ils remarquent que leur fille aussi manifeste des comportements spécifiques des TSA. Les Troubles du Spectre Autistique, encore connus sous le nom d’Autisme, est une condition neurodéveloppementale qui entraîne notamment des difficultés d’interaction, du stress face aux changements et une hypersensibilité sensorielle ( une forte gêne, voir de la panique, face à certain.e.s bruits, textures, sensations, lumières, etc.).

Ces spécificités peuvent compliquer l’acquisition de la continence, mais il existe heureusement des moyens d’aider ces enfants à devenir propre. La solution ? S’adapter aux besoins de son enfant, cadrer sans brimer et rassurer. C’est ce que nous raconte Dennis, le papa de Mellanie et le mari de Samantha. Dans ce témoignage traduit du néerlandais, nous allons donc découvrir l’histoire de la petite Mellanie, et comment elle a réussi à braver sa peur du pot !

Continence et TSA – La success story de Mellanie 2

Les débuts de Mellanie

La première année et jusqu’à l’âge d’un an et demi, Mellanie pleurait beaucoup, parfois de 20 h à 2 ou 3 h du matin. Elle criait, elle se tordait. C’était devenu notre routine quotidienne. (…) La seule solution, c’était de la laisser dormir en écharpe contre sa maman.

(…) Il m’est souvent arrivé de rentrer après le travail pour trouver Samantha en train de faire les 100 pas dans le salon, à moitié endormie, le bébé en écharpe. On détachait ensuite l’écharpe très doucement pour finalement mettre Mellanie dans son lit.  (…)

À partir d’un an et demi

Lorsque Mellanie a eu un an et demi, les nuits se sont améliorées. Comme elle suivait sa courbe de croissance et d’acquisitions, le centre médical n’était pas inquiet, même si nous nous rendions compte qu’elle se développait différemment. Mellanie était une enfant heureuse, mais très anxieuse. Elle avait toujours peur de se faire mal et craignait les bruits et les jouets animés…

Mais encore une fois : tout le monde se développe autrement. C’est un fait et nous nous adaptions à Mellanie. Comme elle ne supportait pas les morceaux dans la nourriture et ne parvenait pas à mastiquer, nous sommes retournés voir une énième pédiatre qui, cette fois, a fait le lien avec l’autisme. 

Comme sa maman Samantha aussi était atteinte d’autisme, le docteur a souhaité nous inscrire dans un centre spécialisé dans les troubles du neurodéveloppement (…). Nous étions soulagés malgré une longue liste d’attente.

Se lancer dans la continence

Elle a finalement atteint l’âge de la continence. Pour ses deux ans, nous avons cherché un système de récompense. Nous sommes tombés sur la Boite de Propreté en cherchant sur Google. Les cartes et les autocollants nous semblaient très adaptés, sans compter les conseils et explications pour accompagner l’enfant. 

On nous avait donné un pot avec des capteurs qui jouait de la musique et chantait “Hourra” quand on faisait pipi dedans (Nous n’avions bien entendu pas réalisé que ce genre d’objets provoquaient beaucoup d’anxiété pour Mellanie). Nous avons commencé le programme et Mellanie faisait une ou deux gouttes dans le pot. Elle était tellement terrifiée par le son du pot qu’il n’a plus été possible de l’utiliser.

Finalement, nous avons arrêté le programme à cause du pot. Nous avons alors acheté un second pot qui ressemblait à des toilettes. Évidemment, il produisait un bruit de chasse d’eau lorsqu’on appuyait sur le bouton… Et Mellanie était de retour dans les bras de sa mère.

Petit à petit, on a quand même réussi à l’habituer à la présence du pot. On l’a aussi emmené faire pipi avec nous aux toilettes des milliers de fois. Mais, par contre, nous voir faire n’a pas fonctionné. (…)

À deux ans et demi, les enfants sont autorisés à rentrer à l’école. Nous avons expliqué à l’équipe que même si elle serait bientôt suivie dans un centre spécialisé, elle n’était pas encore continente. Heureusement, elle a été admise et on nous a promis qu’elle serait propre sous un mois. Les enfants avaient souvent le déclic en regardant les autres faire. Mais pas Mellanie.

À cet âge-là, on la laissait en culotte à la maison. Mellanie ne boit pas beaucoup et la culotte restait propre jusqu’à ce qu’elle aille se coucher. Cependant, une fois qu’on lui avait mis la couche, elle la remplissait tellement qu’il fallait la changer au bout de cinq minutes. Cela nous a tout de même permis de découvrir qu’elle savait contrôler sa vessie.

Après de longs mois sur liste d’attente, à deux ans et huit mois, le centre spécialisé en troubles du neurodéveloppement a pu la recevoir. Ils ont fait des tests et ont finalement diagnostiqué un TSA.(…)

Acquisition de la continence et autisme

Nous avons abordé le sujet de la continence avec les docteurs. Elle contrôlait sa vessie, mais comme c’est généralement le cas avec l’autisme, la couche était familière et rassurante. Nous pouvions aussi essayer de faire du pot un objet rassurant. Mais comment ? C’était toute la question.

Évidemment, chaque enfant atteint de TSA réagit différemment. Mais dans le cas de Mellanie, nous avions remarqué qu’une fois qu’elle avait essayé quelque chose et vérifié que cela ne faisait ni peur, ni mal, elle acceptait de recommencer avec plaisir.

Nous touchons maintenant au but avec l’arrivée des vacances d’été. Mellanie passait ses journées sans pantalon ni culotte. Lorsqu’on lui disait d’aller faire pipi sur le pot, elle allait s’asseoir sur le pot. Elle arrivait donc à faire le lien, mais le premier jour, à 22 h, elle n’avait toujours pas fait pipi ni caca. Elle rouspétait et chouinait, mais ne pleurait pas.

Samantha s’est finalement assise avec Mellanie pour lui expliquer que le pipi avait besoin de sortir du corps, que c’était normal et que ça ne faisait pas peur. Elle lui a aussi tenu la main, ce qui a beaucoup boosté Mellanie. Après d’autres explications et après avoir visionné des vidéos YouTube ensemble, c’est finalement sorti ! (…)

Ensuite, tout est allé très vite

… Un gros pipi, célébré par un autocollant et la danse du pipi.

À partir de ce moment-là, tout s’est très bien passé. Le lendemain, on l’a encore laissé sans culotte. Elle est retournée toute seule sur le pot avant de nous appeler en nous prévenant “Regardez, Regardez, pipi !” (…) Nous lui avons aussi dit que si elle faisait aussi popo dans le pot, elle aurait deux autocollants. Elle a donc fait popo !

Nous avons réintroduit la culotte quelques jours plus tard (…) et tout s’est bien passé. (…). Désormais, elle se réveille aussi la nuit et si elle ne le formule pas encore, on lui demande “Mellanie, le pot ?” et quand elle sort de son lit, on sait que c’est parce qu’elle a besoin d’y aller. Actuellement, nous avons un pot portable, qui nous permet de faire des sorties tout en assurant à Mellanie une solution rassurante pour aller aux toilettes.

Il aura finalement suffi d’une semaine et demie !

Dans notre situation, Mellanie ne nous prévenait pas quand sa couche était pleine. Elle avait plutôt tendance à partir en courant quand on s’en rendait compte. Tout ce qu’on savait, c’était que : 

1- Après la première tentative, elle savait qu’elle devait faire pipi sur le pot.
2- Elle contrôlait sa vessie, car elle avait peur de faire pipi. Cela signifie que les difficultés ne viennent pas forcément d’un manque de compréhension.

Tous les enfants atteints d’autisme ont un parcours différent, mais nous espérons que ce témoignage sera utile aux parents concernés.

Le prochain défi : Convaincre Mellanie de s’assoir sur les toilettes des grands, avec un réducteur.

Dennis, Samantha et Mellanie

Notre programme permet à votre enfant d’acquérir la continence en sept jours, avec bienveillance et dans le respect de son rythme. Cette méthode certifiée se base sur le jeu et les encouragements. On vous invite à découvrir nos valeurs et notre méthode par ici.

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